Tranches de Vies, suite2

06/11/2018

Le temps se prêtait au repos , en terrasse, glace maison de chez mon glacier préféré, là en pleine rue piétonne. Une table parmi d'autres, je me retrouve aux abords de l'allée de passage. Mes jeunes tels des moineaux jactent heureux de cet instant familial. Je les observe, je souris, je loue mon Elohim, pour une fois je ne fais guère attention aux passants, à la foule, je suis toute à ma famille, à mes zamours, à mon cœur rempli de Simcha, de Yahshoua cette délivrance qui mène à la Maison du Père, Adonaï YHWH.

Le principe de la Tsedaka est inscrit en Israël, il n'est point honteux de demander l'aumône, c'est une mitsva que d'y répondre, un commandement inscrit dans la Torah. Pourtant je me sens irritée quand plusieurs mains se tendent, ce n'est guère mon habitude , je m'en étonne moi-même. Très vite je comprends que je dois "trier" parce que viendra celui, celle envoyé(e) par mon Aba.

Tout d'un coup , il surgit, il vient de nulle part, il est là, grand , très grand, fin , filiforme , son chapeau noir indiquant sa religion orthodoxe bien ancrée. Je l'observe, il ne dit mot si ce n'est "Tsedaka" . Sa jeunesse me frappe, il n'a pas atteint la trentaine, il est propre, son visage est dégagé, ses yeux rencontrent les miens. C'est parti pour un instant magique, je le sais, je le devine, il n'y a plus que nous deux, le brouhaha s'estompe, je n'entends plus les voix de cette foule joyeuse, je n'entends plus que son regard, son appel, son attente. 

Il est là, n'avance pas la main, il me regarde, comme si nous avions rendez-vous, comme s'il était là pour une "rencontre" comme s'il savait que je devais lui parler.

La Tsedaka n'est qu'une mitsva que j'accomplis par obéissance à notre Adonaï d'amour, la suite est bien plus profonde, elle me sidère, elle me laissera sans voix, encore une fois ébahie par l'oeuvre de mon Aba.

J'ouvre ma bouche et le Ruah parle, ce jeune homme parle à peine l'anglais et moi à peine l'hébreu...mes jeunes avaient prié en amont, début de semaine pour que je sois au bénéfice du don des Langues, il est indéniable qu'Adonaï a répondu tout au long des jours passés, mais là c'est le miel céleste qui coule direct du sein d'Elohim.

Je m'entends lui parler en hébreu, lui parler du Chemin qui mène à la Maison d'Elohim, je m'entends chercher mes mots qui sortent direct de la Torah que je lis en Hébreu sans tout maîtriser. Me voilà à lui parler de la Gueoulah, cette délivrance par l'emouna cette foi en Adonai et son Adon. 

Mon jeune orthodoxe juif me regarde les yeux brillants et me lance "Yahshoua"...j'ai cru avoir mal entendu, je répète donc Yahshoua dereck Gueoulah beit Knesset be Elohim...quelque chose comme cela "Yahshoua est le chemin de la délivrance d' Elohim"

Son visage s'illumine, il ne bouge plus, tout juste s'il respire, il regarde mes enfants, puis à nouveau nos yeux se rencontrent, il est là, ne bouge toujours pas, il attend, il a faim, il a soif de la vérité.

Me voilà en pleine rue piétonne à le bénir de la part d'Elohim, à haute voix, à lui dire que je demande à Adonaï que ses yeux s'ouvrent sur le Mahsiah Yahshoua qui est le chemin qui mène à Elohim et qui donne la délivrance de tout joug des hommes. Il accepte la prière, se laisse bénir, il serait rester là toute la journée à me fixer, me regarder, à m'écouter le bénir. 

Oui, le peuple d'Elohim a soif, oui il manque des ouvriers dans la moisson si grande d'Elohim, oui le frère aîné est aveuglé en parti à cause de nous le tout Israël, mais il a soif, soif de la Vérité, soif de la Délivrance, soif de liberté, soif de Vie.

Je le regarde s'éloigner, mon cœur est en Paix, ce Shalom partagé avec l'olivier Franc, cet instant qui a encore scellé à jamais mon amour pour mon peuple, avec qui je suis greffée par Yahshoua.

J'ai reçu plus qu'il ne m'a donné, j'ai été transpercé par l'Amour d'Elohim pour son Fils , brebis bien aimée, j'ai sentie la simcha, la joie d'Adonaï , de parler à son enfant, j'ai été rempli de la Grâce et du Pardon d'Adonaï pour cet homme, j'ai beaucoup reçu à cet instant, oui il y a plus de joie à donner qu'à recevoir.

Quelle joie de voir le visage d'un aveugle s'illuminer et commencer à percevoir la Lumière qui rend libre...

Quelle bonheur, Toda mon Aba !

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