LE SILENCE

26/11/2018

Il est un temps qui se conjugue à tous les instants, passé comme futur, temps que l'être aspire et craint tout à la fois.

Ce temps voulu quand dans la foule, la ruée vers toujours plus, fait que les migraines et le stress nous appellent à faire taire ce brouhaha trop dense, trop agressif qui nous éloigne de toi, Elohim.

Ce silence, tant recherché, nous le fuyons à grand pas, chaque jour, à chaque instant, parce que nous savons dans notre fort intérieur, que tu ne parles guère dans le bruitage de l'orage, de la tempête si ce n'est pour nous avertir, nous réprimander à juste titre. 

La Torah , cette Parole aux senteurs millénaires nous apprend que tu n'aimes parler que dans ce silence doux , là où même le murmure des étoiles ne chante plus ton amour. Toute la terre se tait, la galaxie aux mille feux retient sa respiration, Elohim, toi le Seul E-Chad tu vas parler, encore faut-il que nos oreilles soient attentives à ton Son céleste.

Paroxysme de l'oxymore toi le Créateur par la Voix sonore qui transperce les univers insondables, tu as besoin de faire taire le brouhaha incandescent de l'homme, ce ish que tu as sorti de la poussière, au risque qu'il t'entende et que soudain Ta volonté de Potier ne vienne le perturber lui qui se prend pour le Calife...

Silence à tous égards, l'homme en a parfaitement conscience, il aspire au silence mais  pas à Ton silence....

Le silence pour reposer son être fatigué, mais surtout pas le Silence de ton Etre divin, parce que dans chaque humain tu as mis la notion du bien et du mal, tu l'as fait transcrire dans le Tanakh, dès fois que des yeux voudraient bien s'y attarder, comprendre que ce qui anime l'homme n'est ni juste ni bon, il faut faire un choix, ..."j'ai mis devant toi la vie ou la mort, choisit la vie..."....

Ce silence tant redouté quand il couvre nos vies, nos maisons, nos instants, nous fait rentrer dans l'angoisse , elle nous saisit, nous la fuyons, nous ne voulons pas entendre ce que soi-disant nous ignorons, à savoir que tu as rendez-vous avec nous, pour nous parler coeur à coeur, face à face...

Là comme dirait l'homme "ça ne sent pas bon"...tant nos consciences nous avertissent que nous ne sommes guère en règle avec Toi et ta Sainteté...

Silence opaque ou silence translucide, tout est là...ce silence lourd comme du plomb qui vient se poser telle la chape du maçon, rigide, triste, grise, elle n'annonce rien de bon, tu as détourné ton regard, tu nous laisses à nos mensonges, nos cous roides, nos certitudes, nos traditions, nos rites qui n'ont d'égale que notre soif de faire comme nous avons décidé , nous pensons mieux connaitre que Toi, nous qui n'avons de pensées que celles qui ne sont pas les tiennes.

Silence translucide, quand tu agrées nos choix parce que nous avons plié devans la Torah, ce livre écrit par notre Moché entre autre, ces 5 livres couvrant tant de siècles, écrits pour nos instructions, posés là comme des balises nous indiquant la voie à suivre pour te rejoindre , toi le Père de toutes choses, toi qui dispense la Vie, la vraie. Translucide parce que rien ne vient faire obstruction à ta présence, ton silence est dès lors doux et léger, un fardeau aisé à porter...

Ce soir je regarde ma vie, et je contemple ces années passées, faites de silences lourds et pénibles, avant de rentrer dans Ta sainte Présence, où ton regard, ton sourire, ton souffle me suffisent, ton silence est libérateur, il est approbateur, je n'ai, au final, rien besoin d'autre que de sentir ta présence.

Silence échappatoire, dirons certains, certes, pour échapper à ta sentence, à ta réprimande, à ton "non" tant redouté, il est bien souvent utile d'aspirer au silence des autres, histoire de ne pas les entendre, sous ta gouverne, nous reprendre quand nous nous égarons sur des sentiers bien épineux.

Silence de marbre, quand l'homme te tient tête au péril de sa vie, alors tu n'as d'autres choix que de le livrer à son propre mensonge, l'homme est ainsi, il aime ce qu'il se forge , au point de transformer ses propres pensées en convictions religieuses.

Silence avant coureur, temps où la nature se retranche elle-même de ta présence, le cataclysme est annoncé, elle le sait dans toute son étendue, elle assiste impuissante à ta sentence, tu es venu, tu as vu, tu as vaincu le mal, l'humain et son orgueil, tes jugements sont équitables chantait notre David, c'est un fait que tu n'as pas changé, tu es et resteras le même à jamais.

Silence tremblant devant ton trône, n'osant lever nos têtes, parce que te regarder suffirait à nous envoyer à la mort, ça aussi tu l'as écrit, tant nous sommes souillés par nos fautes, nos persistances, nos hérésies, nos péchés. Mais là , oh mystère, la Délivrance est présente en ton sein, tu as tout prévu, même dans ce silence de notre hardiesse à nous tenir devant toi, tu as mis entre nous et toi l'Amour de la Délivrance, cette Geoula, parfois, souvent, nommée Yahshoua , parce que comme un Père infaillible tu as prévu le pardon, le secours, le salut, ça aussi tu l'as écrit dans le Tanakh, par la voix de nos prophètes.

Silence résigné de celui qui se tient tête baissé dans l'humilité devant ta Grâce, attendant ta sentence et s'entendant dire comme pour David que tu fais Grâce, tu relèves celui qui te présente un cœur vrai, un cœur pur, celui qui abandonne définitivement ses mauvaises voies...

Entre ton silence et le mien il n'y a qu'un chemin tout tracé, celui du Salut qui fait que je me tais devant ta Grandeur, j'entends ton Silence de Père, m'attirant à toi plus que jamais, toi qui est l'Unique et qui n'a guère besoin de crier pour se faire entendre, ton silence en dit bien plus long que toute l'humanité à elle seule.

Silence réparateur, parce que toi le grand Médecin de nos vies, tu as  formé dans tes mains toutes les composantes de nos êtres, allant jusqu'à y déposer le souffle de vie , amplifié par ta connaissance et ta sagesse que tu ne révèles qu'à celui qui admet ne rien savoir si ce n'est d'avoir besoin de Toi.

Silence donc...

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