A L'INCONNU SILENCIEUX

05/10/2018

Ce soir les étoiles se cachent , ou plutôt le ciel se drape de son manteau sombre, l'éclairage lunaire descend de sa phase pleine et entière, il ne reste que les souvenirs de la journée, d'un paysage qui se meurt dans les ténèbres de la nuit.

Ainsi est ta vie, oui toi. Nous ne nous connaissons absolument pas, tu es ce lecteur silencieux, qui sur la pointe des pieds, tantôt en pointillé, tantôt en continu, vient ici chercher tu ne sais quoi, une espérance à la vie que tu subis plus que tu ne vis.

Ce soir, le message est pour toi, toi le timide qui n'ose te dévoiler, qui pense et dit à qui veut l'entendre que tu ne vaux pas plus qu'un sou ancien, tu avances la tête haute, mais tu sais dans ton fort intérieur que ta souffrance n'a d'égale que cette solitude noyée dans la foule mécanique, elle avance indubitablement, te tenant dans ses filets, tu es pris au piège, tu suis le mouvement, tu manges sans faim, tu attends la fin.

Il fut un temps tout te réussissait, la vie semblait te sourire comme ce soleil d'été qui se pare de ses plus beaux rayons, et qui vient caresser par sa chaleur nos êtres vibrants d'un renouveau, d'une soif de vie. Cette vie tu y a cru si fort que tu n'as jamais pris le temps de t'arrêter, de te mettre sur le côté , de descendre du train infernal, tu savais que cela te coûterait un choix à faire, tu n'en as pas voulu, tu as fait semblant.

Semblant est ton synonyme, ton surnom, ton patronyme finalement, tout est semblant dans ta vie, jusqu'à ce sentiment que tu étouffes, que tu caches, que tu dénies  à la vie, à la vérité, tu refuses d'accepter, de dire , d'avouer que tu aimes. 

Tu te punis volontairement , tu te regardes, tu fais le constat , le tien pas celui de ton créateur, le tien uniquement, par tes yeux d'homme abusé à sa propre conscience, à ses propres pensées, tu t'infliges que tu ne peux aimer que tu ne vaux pas l'amour de l'autre, des autres.

Tu surfes sur des vagues dangereuses, allant toujours plus loin dans ce que tu appelles ta destinée, tu repousses tes limites, tu te retranches dans tes leurres d'une croyance vaine , espérant forcer le Très-Haut, à défaut faire venir la mort.

Aimer, c'est ce qui te lamine depuis tant d'années, ce verbe sonne à tes oreilles comme une lame de fond, une blessure béante, tu voudrais mais tu ne le peux, ou plutôt tu ne le veux pas.

Ta Tour de contrôle érigée par tes propres forces, à coup de misère et de claques reçues et cherchées,  te barricade tel le béton armé d'un bunker. Tu en es l'architecte, le penseur, le réalisateur. 

Minutieusement, jour après jour tu l'as monté, jalousement, fièrement , baigné dans l'orgueil de celui qui n'a besoin de personne et saura mener sa barque à bon port. L'arrimage fut douloureux, d'île paradisiaque il n'en fut guère question, dans ton Fort intérieur tu savais que tu t'emprisonnais toi-même, à l'horizon point de terre promise, seuls les remparts d'une forteresse s'élevaient devant toi, t'appelant, te tendant les bras, tu n'y es pas allé, tu y a couru...

Ce soir, tu es las, bien fatigué de ce combat de solitaire, téméraire . Le bilan est difficile ou à l'inverse facile selon que tu regardes ton verre à moitié plein ou vide...vide de sens ta vie, tu y a bannis l'amour, plein d'amertume ton verre tu l'as rempli de ce vin aigre doux qui fait de toi un homme difficile à cerner, tu échappes à qui veut t'aimer, à qui veut défaire les chaînes qui t'oppriment.

Ce soir, la Lumière d'une Etoile brille encore pour toi, autrefois certains bergers l'avaient déjà repérer dans le champ, c'était une époque assez étrange, une star devait naître pour sauver un peuple au cou raide.

Ce soir cette étoile brille toujours , elle indique le chemin à suivre pour arriver au puits de l'Amour. Ce puits tu peux le trouver également , il n'est visible que pour des gens comme toi et moi, des malades de l'amour, des accidentés de la vie.

Ce soir, il est midi à ta porte, heure où les gens bien pensant ne se lèvent pas pour puiser de l'eau, ils envoient les freluquets à leurs services et pompent dans la jatte du voisin. Midi, Heure propice à la rencontre de Celui qui porte l'amour en son sein et qui déverse l'eau vive dans ton cœur. Tu le trouveras à la croisée de la Lumière céleste et la lumière de ta chambre, là où personne n'a accès , tu connais bien cet endroit d'ailleurs puisque c'est ton lieu de prédilection, solitaire tu es devenu un loup , l’ermite n'aurait rien à t'envier , ta forteresse est ton paradis sur terre, ta sécurité, ta protection.

Ce soir, fais silence , écoute, IL est là il t'attend, il a rendez-vous avec toi depuis des années. Cela tu le sais aussi, tu as trouvé tous les prétextes du monde pour repousser cet entretien, tu en connaissais déjà l'issu. Toujours ce fichu choix à faire...Etre un homme pas facile, n'est-ce pas ? Assumer son choix, c'est-à-dire accepter de tout perdre pour enfin vivre la vraie liberté , celle que le porteur de Lumière veut te donner et qui demande de laisser au prince de ce monde tout ce qu'il t'a donné, pour devenir l'affranchi du Prince à venir, ce Royaume tant attendu et dans lequel tu as ta place pour peu que la couronne de vie t’intéresse...

Ce soir tu es à l'aube d'un tournent majeur, il te faut à nouveau choisir...Nul ne peut faire ce choix à ta place, Aimer tu le peux, encore faut-il que tu rencontres au Puits de l'Amour celui qui dispense ce précieux élixir prix de son Sang sur un bois quelques milliers d'années en arrière, sur une colline, sous les applaudissements d'une foule en liesse.

Tu t'es égaré tout seul, tu es parti sur les chemins de la vie, tu as mangé à tout ce qui s'appelait vie et débauche, parfois sans, parfois trop, mais tu as aimé avec ton corps, avec ta tête mais jamais avec ton cœur, celui-ci n'a jamais été réchauffé par l'Amour , le vrai.

Ce soir, ton cœur est malade, si malade que tu pleures en silence. Ca ne se fait pas de montrer que les larmes coulent de leurs trop pleins de réservoirs. Un homme doit tenir envers et contre tout, c'est ce que l'on t'a appris depuis tout petit, tu t'es exécuté sans ciller. 

Ce soir, tes larmes coulent en silence, toi le silencieux, elles sont les seules témoins de la sécheresse de ton cœur, elles crient j'ai mal à l'amour, j'ai mal d'aimer, la digue est rompue.

Ce soir, Le porteur d'Eau Vive est là comme chaque soir, silencieux lui aussi, son souffle te parle, parfois tu l'entends, souvent tu le fais taire.

Ce soir, fais silence, et pour une fois dans ta vie, laisse toi Aimer par celui qui t'a aimé le Premier, par celui qui veille sur toi depuis tant d'années, par celui qui a payé pour que tu puisses à nouveau rentrer au bercail et entendre ton Père, Elohim Adonaï te dire "je t'aime".

Ce soir, c'est la musique de l'Amour pour toi , ce soir c'est la guérison de ton cœur de pierre en cœur de chair, ce soir, c'est Techouva , repentance , abdication de toute une vie de misère et d'échec, ce soir, c'est Aimer qui vient te révéler les notes d'une musique céleste entonnée par des myriades d'anges, c'est l'hymne à l'Amour , le juste , le vrai, le magnifique.

L'Amour appelle l'Amour....


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